Login

Prédation présumée Dix-sept bovins retrouvés morts sans explication

Aux alentours de la commune des Bondons, en Lozère, différentes exploitations ont perdu des bovins en quelques jours. Au total, dix-sept sont morts, certains ayant disparu avant d’être retrouvés inertes. Un mystère qui crispe les éleveurs inquiets.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Au-dessus du Pont de Montvert, en Lozère, un mystère plane sur plusieurs exploitations. En une semaine, une vache et neuf veaux ont disparu ou ont été retrouvés morts. Trois jours plus tard, sept autres bovins se sont ajoutés à la liste. Loups, maladie ? Chacun y va de son analyse.

 

Des traces de morsures sur certains, mais pas sur tous

Le Gaec Meyrueix est particulièrement touché par ces attaques en estive. « C’est un voisin qui nous a prévenus. Nous avons trouvé une vache et deux veaux morts. Le reste du troupeau s’était réfugié dans un bois et ne voulait plus en sortir », raconte Boris Meyrueix.

 

Depuis, d’autres veaux ont été retrouvés morts chez eux et chez des voisins. Passer la nuit à surveiller le troupeau, qui pâture actuellement entre 1 200 et 1 300 mètres, n’est pas possible. Les quatre associés du Gaec n’envisagent pas non plus de le rentrer en stabulation, car pour une fois il y a de l’herbe à pâturer en fin d’été !

 

Des gardes du Parc national des Cévennes sont venus faire des constats. Certains animaux portent des traces de morsures, d’autres non. Mais l’autopsie indique que ces derniers ont subi un fort stress. « À sept mois, nos veaux pèsent 280 kg. En meute, les loups doivent les faire courir pour les épuiser et arriver à les tuer, analyse Boris Meyrueix. Nous attendons que le Parc reconnaisse qu’il s’agit bien de loups, et surtout, qu’il agisse pour faire cesser ces attaques ! »

 

Des éleveurs « stressés et très énervés »

Alors que le loup semble être l’origine la plus vraisemblable pour les éleveurs, Jean-François Maurin, président de la FDSEA Lozère, évoque également la possibilité d’une maladie. « Pour le moment, personne n’en sait vraiment rien. Des autopsies sont toujours en cours et on a saisi la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations pour ouvrir une enquête », explique-t-il. Des appareils photo ont également été installés pour voir si des prédateurs rôdent et s’en prennent aux troupeaux.

 

Une situation qui crée un malaise chez les éleveurs. « Ils sont stressés. Ils ont peur pour leurs animaux, relate Jean-François Maurin. Et ils sont surtout très énervés que rien ne bouge. Ils attendent de savoir quoi faire. » En attendant des réponses, certains d’entre eux ont finalement préféré rentrer leurs bêtes pour les mettre à l’abri.

 

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement